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Le Maître

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Maître Serge TROCHET est né le 1er septembre 1948 à la Norville (Essonne). Il possède un impressionnant parcours sportif qui passe par l’haltérophilie, la lutte gréco-romaine, le Judo, le Kung-Fu et le Karaté-Do Wado-Ryu. De plus il a participé à de nombreuses compétitions nationales et internationales où il a accédé à différents podiums.

1970: 1ère licence de Taekwondo.

1971: Il est élève de Maître LEE KWAN YOUNG et de M. VIALENC RUBEN. Début de sa formation dans l’agroalimentaire.

1973 à 1976: Il exerce diverses fonctions de responsable de sociétés et participe à l’élaboration d’un ouvrage sur les métiers de la bouche avec J-C FRENTZ. En 1976, il créé son propre club de Taekwondo à Nogent sur Seine.

1978: Obtention de son 1er DAN de Taekwondo.

1979 à 1982: Président du Taekwondo de l’Essonne.

1981: Obtention de son 2ème DAN Taekwondo.

1982: Pour la première tentative d’indépendance du Taekwondo, il est secrétaire général de la F.F.T.K.D. et président pour la région Ile de France.

1983: Il est arbitre international stagiaire.

1984: 3ème DAN FFKAMA, Serge TROCHET est responsable technique du Comité d’Organisation du Taekwondo au sein de la Fédération de Karaté. Il publie alors le premier ouvrage technique officiel du Taekwondo français « Taekwondo Officiel« .

1985 à 1986: Présidence de l’Essonne. Durant cette même période il obtient son Diplôme d’Instructeur Fédéral puis le Tronc commun et le spécifique du BEES 1er degré.

1987: Obtention de son 4ème DAN Kukkiwon. Formateur du tronc commun auprès de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports de l’Essonne. Il créé son école, le CNAM, regroupant une quinzaine de clubs en Essonne, en Seine et Marne et dans l’Yonne.

1988 à 1990: Obtention de la médaille de bronze de la jeunesse et des sports. Il est responsable de l’Ecole des Cadres pour le Taekwondo auprès de la F.F.K.A.M.A.

1991 à 1992: Responsable de la formation des cadres de la fédération Luxembourgeoise de Taekwondo.

 

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1992: Le CNAM est rebaptisé E.V.B. (Ecole de la Vague Bleue) ; elle regroupera près de trente clubs en 1995.

1995: Obtention de son 5ème DAN de Taekwondo homologué par la F.F.T.D.A. et de la médaille d’argent de la Jeunesse et des Sports. Il exerce les fonctions suivantes : Conseiller Technique National, Directeur de l’Ecole des Cadres, Membre du Conseil de Discipline National de 1ère Instance, Conseiller Technique Régional de l’Essonne. Publication de l’ouvrage « le Taekwondo de la ceinture blanche au 5ème Dan »

1999 : Homologation du 5ème Dan de Hapkido par la FFTDA

2002 : obtention du 6ème Dan de Taekwondo

2004 : Obtention de la médaille d’or de la Jeunesse et des Sports. Publication de l’ouvrage « Mudo, les arts martiaux coréens« , première publication en français sur l’historique des arts martiaux coréens

2007 : obtention du 7ème Dan de Taekwondo.

2011 : Publication de l’ouvrage « Taekwondo, Techniques fondamentales et supérieures »

2014 : Obtention du 8ème Dan de Taekwondo

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Tout comme les grands Sages, Maître TROCHET répond avec des mots simples et justes. Il nous rappelle que l’Ecole de la Vague Bleue existe entre autre pour :  » …essayer de guider les gens vers le sommet, de leur tendre la main pour que tous ensemble nous grandissions avec un seul et unique objectif : l’élévation du corps et de l’esprit. »

Pourquoi avoir choisi les arts martiaux et plus particulièrement le Taekwondo et le Hapkido?

Oh ! !… C’est une longue histoire qui remonte à mon enfance. J’ai toujours été dans un milieu plus ou moins austère. Mon amour pour les Arts Martiaux est né de l’image qu’en donnait la télévision et les journaux, puis l’apparition de Bruce LEE n’a fait que renforcer ce sentiment. J’ai donc pratiqué quelques disciplines collectives mais vu l’ambiance qui y régnait et le manque de respect des gens, j’ai préféré aller vers quelque chose où la discipline était fondamentale.

C’est là que j’ai choisi les Arts Martiaux. Le Taekwondo est un Art Martial complet où il y a une partie de self défense, une partie combat avec touche autorisée et bien sûr des compétitions de deux styles : combat et technique. La touche n’était pas reconnue à l’époque sauf pour la boxe française et la boxe anglaise, et quand j’ai pratiqué le Karaté, j’étais frustré et je me suis rendu compte que finalement le choix d’un Art Martial à coups frappés était vraiment l’idéal pour moi. C’était donc une question de personnalité et je crois que chacun cherche sa voie dans son domaine par rapport à sa morphologie, son état d’esprit et sa mentalité.

Voilà donc pourquoi j’ai ciblé plus particulièrement sur le Taekwondo. Le Hapkido est arrivé par la suite vers 1973. Je me suis aperçu que son efficacité était supérieure à celle de certains Arts Martiaux similaires. C’est très complémentaire au Taekwondo, je pense qu’arrivé au grade de ceinture noire de Taekwondo, c’est un virage tout à fait logique, d’aller rechercher l’Art Martial original et de quitter un peu les compétitions pour embrasser l’Art Martial traditionnel.

Quelles sont les personnes qui vous ont marqué et pourquoi?

Je veux rendre hommage à Maître LEE KWAN YOUNG, qui m’a beaucoup marqué par sa rigueur, son charisme et ses compétences art martialistes. Il a été, et est toujours un très grand maître, il m’a donné le Taekwondo et a, de ce fait, changé ma vie.

Une autre personne m’a beaucoup influencé, je veux parler de Paul VISCOGLIOSI que j’ai toujours suivi dans ses actions. Je l’ai connu alors qu’il n’était pas médecin, il dirigeait un petit commerce à Lyon. Il s’est battu pour le Taekwondo au nom de tous, tout en étudiant (souvent jour et nuit) pour réussir. Je ne comprends pas pourquoi quelques individus sans scrupules s’acharnent à détruire son image, peut-être par manque d’informations, car il a beaucoup fait pour notre discipline

Que représente l’AEVB pour vous?

Pour moi c’est une grande famille. D’une façon générale j’aime les gens et dans cette association on se retrouve avec les mêmes idées de passion, de partage, d’équité, et bien sûr de hiérarchie. De plus l’une des idées fortes de l’Ecole est que celui qui sait doit aider celui qui ne sait pas. Toute cette progression on peut la retrouver à n’importe quel niveau de l’Ecole. Il y a toujours de petits soucis dès l’instant que les gens sont en relation entre eux, mais en règle générale cette Ecole de la Vague Bleue est vraiment plus qu’indispensable pour ma vie. Elle dépend en fait d’elle. Si l’Ecole n’existait pas, je l’inventerai à nouveau car je pense que c’est un espace où les gens se sentent vraiment bien, moi y compris.

J’espère pouvoir encore donner beaucoup. J’ai déjà beaucoup fait mais je pense le faire encore autant si je le peux, si la vie me le permet car c’est vraiment un endroit de recueil. C’est une représentation totale de la vie qui n’existe pas à l’extérieur.

Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots la philosophie de l’Ecole de la Vague Bleue?

Je viens d’en parler rapidement, la philosophie est celle du respect qui est en relation avec l’équité, qui rejoint la logique de vie, le respect de la nature et d’autrui. Cette philosophie est simple : c’est essayer de guider les gens vers le sommet, leur tendre la main pour que tous ensemble nous grandissions avec un seul et unique objectif : l’élévation du corps et de l’esprit. Et bien entendu une philosophie art martialiste pure, toujours dans cette optique de soutien moral et physique, qui permette une élévation de la jeunesse vers l’adulte, et de l’adulte vers les anciens. Voilà pour moi c’est une école de vie.

Combien de ceinture noires avez-vous formé?

Personnellement j’ai du en former près de 300. Mais je ne les ai pas compté précisément. Il en reste actuellement près de cent actifs en Taekwondo et une trentaine en Hapkido. Sur ce nombre, certains anciens, parmi les plus gradés m’ont quittés. Ils sont peu nombreux, il a du y avoir juste un 3ème DAN et deux 2ème DAN qui ne font plus partie de l’Ecole. Tous les autres sont des 1er DAN qui ont cru que le fait d’arriver à ce grade, leur permettait de tout connaître du Taekwondo. En fait non, c’est une erreur, c’est vraiment là à partir du 1er DAN, que l’on commence à travailler et à grandir.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes enseignants?

Un conseil prioritaire : Ne jamais se prendre la tête. Toujours aller le regard vers le bas pour aider les autres, pour soi-même se former et essayer de progresser en suivant la lignée des grands anciens qui ont déjà fait beaucoup de travail. Donc regarder vers le haut pour soi-même et vers le bas pour les autres. Essayer de faire progresser ses élèves toujours dans le respect et la déontologie de l’être humain et penser que la vie de l’enseignant c’est un sacerdoce et non une raison pour faire de l’argent ou pour exprimer ses propres vengeances, sa vanité, sa prétention ou son orgueil qui doivent passer bien après.

Un mot pour terminer?

S’il y avait en France 50 Ecoles de la Vague Bleue, le monde du Taekwondo et du Hapkido serait merveilleux!

 

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